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Les réserves, notre placement pour l’avenir

Les réserves de la Cavec viennent de franchir le cap des 2 milliards d’euros. Au-delà du symbole chiffré, c’est un indicateur significatif de la pérennité du régime, sans cesse consolidé, renforcé par un pilotage en finesse de la retraite complémentaire et une stratégie de placement avisée. Explications.

« Le chiffre de 2 milliards d’euros n’est bien sûr pas une fin en soi. Il se regarde en dynamique : les réserves de la Cavec ont été multipliées par 12 en l’espace de 30 ans. Elles représentent aujourd’hui 10 années de prestations. Autrement dit : même si demain nous ne percevions plus aucune cotisation, nous pourrions encore verser les retraites pendant 10 ans. A titre de comparaison, l’Agirc-Arrco ne dispose en réserve que de 6 à 8 mois de prestations », explique Frédéric Rogier, le président de la Cavec.

Régime par répartition, la Cavec a fait le choix stratégique de constituer des réserves importantes, pour tendre vers un système par capitalisation, afin de se prémunir contre tout aléa démographique et économique. « Dans l’idéal, nos réserves devraient sécuriser à 100 % la retraite des jeunes experts-comptables qui commencent aujourd’hui à cotiser, leur garantir une pension de niveau comparable à celle de leurs aînés. Nous raisonnons sur un horizon de près de 40 ans. Nous souhaitons poursuivre cet objectif de progression de nos réserves. « précise Christophe Maertens, membre de la Commission des placements.

Pour mettre en œuvre cette équité inter-générationnelle, la Cavec, sa Commission placements et sa Commission prospective s’appuient d’abord sur une connaissance précise de la communauté des experts-comptables et des commissaires aux comptes : nombre de nouveaux cotisants, niveaux de rémunération, taux de féminisation, pyramide des âges, prévision d’activité… La Commission prospective travaille sur une multitude de paramètres pour régler au plus fin les équilibres entre valeur du point acheté et valeur du point servi, déterminer chaque année le résultat technique, et en déduire une politique à long terme. Les actuaires se fondent sur des estimations prudentes, ce qui rassure les membres de la Cavec dans le pilotage du régime. Les mauvaises surprises à court terme ne sont pas à écarter, mais le long terme reste rassurant. Les résultats passés de notre gestion l’ont démontré.

Des réserves multipliées par 12 en 30 ans

Augmentée en partie par les excédents techniques, la réserve bénéficie également d’une stratégie d’investissement performante. Sur les dix dernières années, la Cavec affiche ainsi un rendement de près de 6%, contre 3 % pour la moyenne des caisses de retraite. La performance de nos réserves a été supérieure à celle du CAC, indice phare de la place parisienne. Un résultat d’autant plus parlant que la Caisse, selon les règles prudentielles de la Sécurité Sociale, doit détenir en portefeuille au moins 34 % d’obligations – moins rémunératrices. En 2020, les placements mobiliers de la CAVEC ont rapporté 60 millions d’euros dans un contexte difficile (rappelons-nous du CAC à en repli de 7%). Et depuis janvier 2021, ils ont généré plus de 160 millions d’euros à la date du 31 aout (dernier résultat connu). « Chaque euro gagné est un euro de plus pour nos retraites. Nous mobilisons donc, au travers de notre Commission des placements, beaucoup d’expertises, de rigueur et de réactivité, au service d’une stratégie d’investissement stable dans le temps, qui bannit les effets de mode et le court-terme », résume Frédéric Rogier.

« Chaque euro gagné est un euro de plus pour nos retraites. Nous mobilisons donc, au travers de notre Commission des placements, beaucoup d’expertises, de rigueur et de réactivité, au service d’une stratégie d’investissement stable dans le temps, qui bannit les effets de mode et le court-terme », résume Frédéric Rogier.

La Cavec développe en effet une stratégie diversifiée (actions, obligations convertibles, indexées ou classiques, monétaire, immobilier, OPCI), en ciblant pour chaque classe d’actifs les valeurs les plus solides, les mieux établies. Tous les mois, la Commission des placements se réunit pour décortiquer les performances de chaque fonds, entendre les gestionnaires, arbitrer les allocations. « Nous sommes accompagnés, depuis 2009, par un expert indépendant, qui nous livre une analyse macro-économique et monétaire très pointue, avec ses possibles impacts sur notre portefeuille. Un éclairage précieux », indique Christophe Maertens.

Sur chaque type de fonds, la Commission des placements mandate un minimum de trois gestionnaires. Si leurs résultats montrent un écart sensible, le moins performant est remplacé, dans une quête permanente d’excellence.

Pour accroître sa vision sur les performances, la Cavec procède par étapes, en plaçant dans un premier temps des fonds en incubation. Elle teste différents produits – dans l’économie verte, les énergies renouvelables, les biotechs, la santé… et ce avec des montants initiaux limités. Nous observons comment ils se comportent pendant une période donnée et, si l’expérience est probante, nous augmentons progressivement notre investissement.

La même exigence s’impose aux frais de gestion, négociés sans concession. Avec un taux de frais fixe de 0,47 %, contre une moyenne de marché dépassant largement le 1 %, la Cavec est l’un des investisseurs institutionnels qui obtient de ses gestionnaires les meilleures conditions par rapport à la composition de son portefeuille. « Nous avons par ailleurs supprimé les commissions de surperformance, afin d’éviter toute tentation spéculative. Nous gardons toujours à l’esprit que nous travaillons pour la retraite de milliers de prestataires et de milliers de cotisants, prestataires de demain. Cet enjeu collectif nous incite à une vigilance de chaque instant », souligne Christophe Maertens.

Investissement socialement responsable

En 2020, la Cavec s’est dotée d’un instrument de vigilance supplémentaire : la transparisation, effectuée par des consultants spécialisés, qui offre chaque trimestre une photographie du détail, ligne par ligne, des fonds détenus. « Cet outil nous permet notamment de contrôler plus précisément notre exposition à un pays ou à un secteur d’activité. Surtout il nous donne aussi la possibilité de tracer notre progression dans les investissements socialement responsables (ISR), porteurs d’utilité publique, leviers de croissance verte, susceptibles d’un rendement robuste et pérenne », remarque Frédéric Rogier.

Éthique, méthode, rigueur, prudence et indépendance : voilà les bons ingrédients pour accroître les réserves et servir correctement nos prestataires aujourd’hui sans la crainte de disparition de nos réserves demain.