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De 2020 à 2022, une mandature active, responsable et solidaire

Le début de cette année est l’occasion d’un regard dans le rétroviseur après trois années d’une période hors norme pour Frédéric Rogier, président de la caisse depuis 2020, dont le mandat vient d’être renouvelé jusqu’en 2025.

« Si l’on m’avait dit ce qui m’attendait à mon arrivée, début 2020, jamais je n’y aurais cru ! », se remémore Frédéric Rogier, qui se souvient que lors de sa prise de poste à la Cavec, le sujet majeur était… la réforme des retraites ! « Alors que nous fourbissions nos armes en vue de la réforme, qui s’annonçait à haut risque, tout s’est arrêté brutalement avec le Covid et il a fallu réagir très vite pour soutenir nos affiliés. Ce qui nous a fait tenir, c’est la solidarité dont nous avons su faire preuve de manière forte et réactive. » Une solidarité qui aura marqué cette mandature à plus d’un titre.

Des événements extérieurs qui ont fait jouer à plein la solidarité professionnelle

Frédéric Rogier détaille : « Du côté de nos affiliés, comme pour tout le pays, de nombreux confrères se sont retrouvés malades au printemps 2020 et nous avons très vite mis en place des aides pour les soutenir, notamment un mécanisme d’indemnités journalières (IJ) qui débutaient dès le 1er jour de maladie, alors que les IJ de la CNAVPL n’avaient pas encore été créées. D’autres aides ont été prévues pour les confrères fragilisés par l’arrêt brutal de l’activité de leurs clients, mais nous n’avons finalement pas eu tant que cela besoin de les mobiliser, l’économie ayant bien résisté à ce moment-là. »

Plus récemment, c’est du côté des retraités, frappés de plein fouet par l’inflation, que la solidarité a de nouveau été au premier plan. « Sans attendre la révision annuelle du point de retraite versé, nous avons décidé de verser une prime de 300 € à chacun pour compenser la perte de pouvoir d’achat de nos affiliés retraités ou ayants droits. Nous avons voulu cette prime égalitaire pour que la solidarité se joue aussi entre les retraités. »

À chaque fois, la Cavec a su répondre présente aux côtés des affiliés fragilisés, que ce soit par la maladie ou le contexte économique.

« Ce que je retiens de ces crises successives que nous traversons et de notre manière de nous y adapter, c’est la pertinence de notre modèle. En effet, le fait que nous soyons une caisse professionnelle nous permet d’être proches de nos affiliés et cela nous aide pour bien les accompagner et prendre les mesures adaptées aux situations ; le fait que nous soyons une caisse autonome nous permet de prendre des décisions rapides, comme ce fut le cas ces deux dernières années. Et enfin, le fait que nous soyons une caisse bien gérée, avec d’importantes réserves, nous offre de précieuses marges de manœuvre financières lorsque les situations le nécessitent. »

Une volonté d’améliorer toujours le fonctionnement de la caisse

Au-delà de ces événements proprement « extra-ordinaires », la Cavec a mené de front durant toute la période d’autres chantiers de fond pour améliorer toujours sa performance. « Mes prédécesseurs ont laissé une caisse en parfait état de fonctionnement et ils ont eu la sagesse de constituer de belles réserves, rappelle Frédéric Rogier. Notre action s’est donc inscrite dans une forme de continuité. » En matière d’organisation, par exemple, certains modes de fonctionnement internes de la caisse ont été ajustés et la politique de gestion des régimes, prudente et de long terme, a été poursuivie (voir notre article C’est l’actu du moment). « L’enjeu, pour nous, est de réduire très progressivement notre taux de rendement technique – de 8,55 % aujourd’hui à 7,93 % visés d’ici 2030 –, afin d’amortir le choc démographique des départs à la retraite tout en garantissant la pérennité de la caisse. »

Une professionnalisation de l’activité financière

Un travail de structuration de l’activité financière de la Cavec a par ailleurs été opéré durant le mandat, afin de s’adapter aux enjeux d’un environnement et d’une règlementation de plus en plus complexes. « Nos réserves, à fin 2022, représentent 1,829 milliard d’euros, précise Frédéric Rogier. Nous devons veiller à leur performance et à leur sécurisation. Pour cela, nous avons notamment lancé une démarche de transparisation. Concrètement, cela consiste en une lecture ligne par ligne des fonds que nous détenons, chaque trimestre. » Aidée dans cette démarche par des consultants spécialisés, la Cavec peut ainsi surveiller, par exemple, l’exposition de ses placements à un pays ou à un secteur d’activité. Il s’agit par ailleurs d’une aide à la décision utile pour renforcer progressivement la politique d’investissement socialement responsables (ISR) et pour valider la robustesse et la pérennité des rendements de tous les placements. Cette démarche initiée a donné lieu à la publication du premier rapport ESG de la caisse, en 2022.

Les placements immobiliers se sont quant à eux très bien défendus sur la période, malgré un contexte mouvant lié à la crise Covid et au départ de nombreux occupants. « En mettant en place une assistance commerciale, nous avons réussi à revenir à un taux d’occupation de quasiment 100 % », se félicite le président de la caisse.

Un renforcement du conseil aux affiliés et une modernisation des outils d’information aux affiliés

Du côté des services, « nous avons essayé de développer, vis-à-vis de nos affiliés, une approche conseil beaucoup plus forte encore, poursuit Frédéric Rogier. On le dit souvent, mais c’est vrai que nous sommes des cordonniers, souvent bien mal chaussés ! Le nez dans le guidon au quotidien, les experts-comptables ne prennent pas assez le temps de prendre soin de leur propre retraite et prévoyance, alors que nos régimes sont vraiment excellents. Nous avons donc cherché à mieux faire connaître, par exemple, les systèmes de rachats de points et d’options que nous avons mis en place et qui sont très avantageux pour nos affiliés. »

Cette meilleure connaissance des services offerts par la Cavec est passée par les rendez-vous entre les affiliés et les conseillers de la caisse, à distance ou sur les salons, mais également par le développement de nouveaux formats, comme les webinaires thématiques. Organisés régulièrement depuis 2020, ils remportent un beau succès et sont souvent suivis de contacts personnalisés pour enclencher un rachat de points ou l’activation d’une option. Ces informations destinées aux affiliés ont aussi pris la forme de nouvelles documentations, mises à jour et réfléchies par public (jeunes affiliés, retraités…).  Cette approche par profil a enfin été celle qui a été retenue par la caisse pour son nouveau site internet, lancé à l’automne 2022. Modernisé, cavec.fr fournit aux affiliés de nombreuses informations pratiques et également des pages conseils, et des services en ligne comme la possibilité de prendre directement un rendez-vous avec un conseiller.

La qualité de service, évaluée chaque année lors d’une enquête, est restée très bien perçue sur l’ensemble de la mandature, le taux de satisfaction des affiliés étant de 95 % en 2022. Pour la soutenir, une newsletter trimestrielle a également été créée en 2021, afin que chacun puisse suivre l’actualité de la caisse et des services qu’elle propose à ses affiliés.

Défendre la pérennité de notre modèle

Dans le contexte de réforme des retraites, la politique de relations publiques d’influence a elle aussi été particulièrement active. Depuis 2020, ce sont en effet pas moins de 66 rendez-vous qui ont été organisés avec les pouvoirs publics (voir notre article Dans les coulisses).

Mais ce qui a aussi marqué cette mandature, c’est la dimension collective de ces actions d’influence, car de nombreuses opérations ont été menées, à la fois de manière conjointe avec d’autres organismes de protection sociale, mais aussi avec toutes les instances représentatives de la profession. « Nous avons par exemple signé deux communiqués avec l’ensemble des acteurs de la profession, sur la réforme des retraites d’une part, et le RGCU de l’autre, détaille Frédéric Rogier. Il s’agit de sujets de préoccupation majeurs pour nous et c’est une grande satisfaction de sentir que toute la profession nous soutient pour mener ces combats essentiels. » 

Par ailleurs, « nous avons encore beaucoup de messages à faire passer car les régimes professionnels restent méconnus. Pour mieux faire entendre notre voix, nous avons investi pour moderniser notre image, explique le président de la caisse. La nouvelle identité visuelle, que les affiliés ont découverte à l’automne dernier, a été pensée dans cette optique, de même que la plaquette de présentation de la Cavec, dont la cible première est avant tout institutionnelle ».

De nombreux défis à venir

Et demain ? « Les trois années à venir seront sans nul doute elles aussi très importantes pour la caisse, reconnait Frédéric Rogier. Pour relever les défis qui nous attendent, je me sens particulièrement bien entouré, à la fois par nos 20 administrateurs et tout autant de suppléants, ainsi que par les personnels de notre caisse. Durant les trois dernières années, chacun a pu trouver sa place et aujourd’hui tous sont bien dans leur poste, alors je suis heureux de pouvoir repartir avec la même équipe pour la suite de ce mandat, car je sais que c’est une des clés de confiance pour notre réussite. »

Ce qui attend la Cavec en matière de défis, c’est bien entendu la réforme des retraites. « Notre régime, dont l’âge de départ est fixé depuis bien longtemps à 65 ans, ne devrait a priori pas être impacté par le projet de réforme, mais nous restons vigilants, l’expérience nous ayant appris que des surprises sont toujours possibles. » Mais plus encore que cette réforme, c’est plutôt la question du transfert des recouvrements de cotisations de retraite à l’Urssaf qui préoccupe le président de la caisse. « Cette réforme, présentée comme technique, est de fait peu connue mais ses effets pourraient être totalement délétères pour nos régimes, nous privant de notre capacité de gestion, et renforçant encore la mainmise de l’État sur les sujets de protection sociale. Ce combat est déjà en cours, en lien avec l’ensemble des caisses de retraite complémentaire, y compris l’Agirc-Arrco, car il représente pour nous une véritable menace qui nous mobilisera fortement ces prochains mois. »

Dernier défi, qui est en même temps un vœu, du côté des services, c’est celui de convaincre tous les experts-comptables de préparer leur retraite le plus tôt possible. « Nous avons un métier passionnant et prenant, or les années filent sans que l’on s’en rende compte. Si j’ai un message à faire passer, c’est vraiment de ne pas attendre car notre caisse est vraiment un des meilleurs placements que les experts-comptables puissent faire pour leur avenir et celui de leurs proches ! », conclut Frédéric Rogier. D’autant que la réforme des statuts, qui sera effective dans les semaines à venir, sera l’occasion pour la Cavec de proposer très prochainement de nouvelles options à ses affiliés, toujours plus finement adaptées au profil de chacun. Restez connectés !